L’art sur le bout de la langue a nourri les coeurs

L’art sur le bout de la langue a nourri les coeurs

À l’occasion des Journées internationales de la francophonie et de la poésie, un rendez-vous des plus nourriciers a animé la bibliothèque de Cap-Santé. Il faut dire qu’avec la deuxième édition de L’art sur le bout de la langue, l’organisatrice C.-Cloé Moisan souhaitait permettre à tous de se frotter à la culture et à l’art et qu’elle avait conséquemment mijoté tout un programme.

Alors qu’elle semblait toujours flotter sur le nuage de félicité qu’a soulevé L’art sur le bout de la langue, C.-Cloé Moisan a dressé un bilan bien positif de cet événement qui a réuni quelque cent quarante visiteurs. Le vendredi 18 mars, nous a-t-elle raconté avec ravissement, c’est en grand que le bal a été lancé avec une performance du trio jazz formé de Raynald Drouin, Pierre Ménard et Pierre Côté. Tel qu’ils l’avaient fait à Saint-Raymond, lors de la première édition de L’art sur le bout de la langue, sachez que ces trois musiciens ont accompagné avec force talent les poètes et conteurs invités. L’humanité de Jean Sioui, l’énergie d’Yves Gagnon, la prestation percutante de MiK Landry et le caractère envoûtant de Louis Bournival ont séduit le public qui s’est aussi régalé des prestations de Michel Gauvin, Patrick Giasson et C.-Cloé Moisan.

Cela dit, c’est la participation de Gérard Bélanger qui a été la plus remarquée d’entre toutes lors du lancement. Comme il était l’invité d’honneur de L’art sur le bout de la langue, il lui a été demandé de parler de son parcours. C’est ainsi que ceux qui l’ignoraient ont découvert que ce sculpteur et fondeur a fondé la renommée fonderie d’Inverness et qu’il a notamment coulé des bronzes pour le grand Riopelle.

Ajoutons ici que M. Bélanger n’a pas causé de grande surprise en acceptant de venir célébrer les Journées internationales de la francophonie et de la poésie dans notre coin de pays, car il y a plus de quarante déjà, il fût de ceux qui ont organisé la Superfrancofête. En août 1974, rappelons que ce festival international de la jeunesse francophone aurait réuni 140 000 personnes sur les plaines d’Abraham. Bien entendu, C.-Cloé Moisan a profité de la venue de Gérard Bélanger pour le remercier de l’honneur qu’il rendait à notre région. Soulignons que selon elle, cet homme s’est distingué en mettant « l’art au service de l’art ».

Le samedi 19 mars venu, les festivités ont repris alors que Mme Moisan, Jean-Marc Daigle, Marie Ravelingien et François Dion ont tour à tour lu des poèmes. Cette fois, il est intéressant de souligner que c’est François Dion qui a causé le plus vif des émois en révélant à tous la magnifique plume de sa mère. Tout au long de sa vie, Simone Leduc, que C.-Cloé Moisan n’hésite pas à qualifier de grande poétesse, s’est servie de l’écriture comme d’un exutoire. À sa mort, ses enfants ont trouvé plusieurs carnets de poésie et un journal dans ses affaires. Empreint d’amour et de chagrin, le jardin secret de Mme Leduc a en partie été révélé lors du second pan de L’art sur le bout de la langue et cette première, sachez-le, a certes été l’un des moments forts de la fin de semaine.

Les artistes peintres Cathy Raymond, Ginette Gibeault et Suzette Patry de même que les musiciens Jacques Sylvain et André Bécot ont aussi participé aux célébrations. En compagnie des autres invités, ils ont permis aux visiteurs, comme le souhaitait la femme d’orchestre de l’événement, de découvrir ou de redécouvrir l’art sous quelques-unes de ses coutures. L’un de ceux qui en a profité est le maire de Cap-Santé Denis Jobin. Rencontré par hasard peu après L’art sur le bout de la langue, il nous a dit avoir grandement apprécié ce rendez-vous qui lui notamment permis de voir la bibliothèque municipale de sa ville d’un nouvel œil. En effet, il ne s’imaginait pas qu’elle puisse devenir un tel lieu de rassemblement et espère donc que des expériences aussi enrichissantes que celle qui vient d’y être vécue se répètent.

Si C.-Cloé Moisan s’est elle-même chargée de toute l’organisation de L’art sur le bout de la langue, elle tient évidemment à remercier ceux et celles qui l’ont appuyée dans ses démarches et qui ont permis à de nombreux échanges de se faire sous un seul et « même champ de fréquences vibratoires ». Elle souhaite dire un merci particulier à la Ville de Cap-Santé pour « son chaleureux accueil et sa généreuse collaboration », à la coordonnatrice des loisirs Mélanie Tremblay et aux commanditaires suivants : Les Entreprises Albert Cloutier, Rona Paulin Moisan, Pax Excavation, Pizzéria Paquet Saint-Raymond, Brand Source Giguère et St-Raymond Service Enr. Des amis l’ont également aidée et Mme Moisan en est bien reconnaissante.

L’art sur le bout de la langue étant un événement nomade, il animera une autre ville l’an prochain. D’ici là, cependant, Mme Moisan aimerait profiter de l’été pour faire place à la poésie et à différentes disciplines artistique en sol albanois. À suivre!

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L’invité d’honneur Gérard Bélanger a pris la parole aux côtés de l’organisatrice C.-Cloé Moisan.

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Le Raymondois d’origine François Dion a lu des perles tirées des carnets de poésie de sa mère Simone Leduc.

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